ARCHIVÉ – Résumé
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La série de documents produits par l’Office national de l’énergie sur l’avenir énergétique permet d’explorer diverses possibilités qui pourraient s’offrir aux Canadiens à long terme. L’analyse ainsi proposée n’a pas de valeur prédictive et ne vise pas non plus l’atteinte de certains buts, par exemple les cibles du Canada en matière de changements climatiques. Ces documents misent plutôt sur des modèles, économiques et énergétiques, pour élaborer des projections fondées sur un ensemble d’hypothèses tenant compte des tendances passées et plus récentes dans le monde des technologies, des politiques sur l’énergie et les changements climatiques, des comportements humains et de la structure de l’économie.
Avenir énergétique du Canada en 2017 – Offre et demande énergétiques à l’horizon 2040 (« Avenir énergétique 2017 ») résulte de l’élaboration des trois scénarios suivants :
- Le scénario de référence s’appuie sur les perspectives économiques actuelles et adopte une vision modérée pour ce qui est des prix de l’énergie comme des politiques énergétiques ou climatiques déjà annoncées au moment de l’analyse.
- Le scénario de tarification du carbone élevée rend compte des répercussions sur la filière énergétique canadienne de prix plus élevés pour le carbone que dans le scénario de référence.
- Le scénario des avancées technologiques tient non seulement compte d’une tarification du carbone élevée sur la filière énergétique canadienne mais également des incidences qu’aurait l’adoption plus massive de certaines technologies émergentes liées à la production ou à la consommation d’énergie.
Grandes conclusions
![Figure R.1 - Projections de la consommation de combustibles fossiles au Canada, scénario de référence des rapports récents sur l’avenir énergétique](/fr/donnees-analyse/avenir-energetique-canada/archive/2017/images/fges01-fra.jpg)
Première grande conclusion : Le scénario de référence d’Avenir énergétique 2017 est le premier du genre, parmi tous les documents produits sur l’avenir énergétique*, où la consommation de combustibles fossiles atteint un sommet, puis diminue, pendant la période de projection.
Selon le scénario de référence, la consommation de combustibles fossiles atteint un sommet tôt pendant la période de projection. Une plus grande efficacité énergétique, des projections à l’effet que la croissance de l’économie et de la population sera un peu plus lente que dans les perspectives antérieures, ainsi que l’adoption par divers gouvernements, tant au niveau provincial que fédéral, de politiques sur les changements climatiques sous-tendent cette réorientation de trajectoire.
*Le premier rapport sur l’avenir énergétique remonte à 2007.
![Figure R.2 - Consommation de combustibles fossiles, tous les scénarios](/fr/donnees-analyse/avenir-energetique-canada/archive/2017/images/fges02-fra.jpg)
Deuxième grande conclusion : Comparativement au scénario de référence, en 2040, la consommation de combustibles fossiles est inférieure de 8 % dans le scénario de tarification du carbone élevée et de 13 % dans celui des avancées technologiques.
Les politiques climatiques et le rythme des avancées technologiques seront les éléments moteurs des tendances à venir pour la consommation d’énergie. Selon le scénario de tarification du carbone élevée, une plus grande efficacité énergétique permet aux entreprises et aux ménages canadiens de consommer 8% moins de combustibles fossiles que dans le scénario de référence. Pour sa part, le scénario des avancées technologiques prévoit un recours accru à des technologies émergentes qui retranche encore 5 % aux combustibles fossiles consommés selon le scénario de tarification du carbone élevée pour une diminution totale de 13 % par rapport au scénario de référence.
![Figure R.3 - Capacité solaire et éolienne, scénarios de référence et des avancées technologiques](/fr/donnees-analyse/avenir-energetique-canada/archive/2017/images/fges03-fra.jpg)
Troisième grande conclusion : La capacité des ressources renouvelables croît rapidement, l’éolien passant du simple au double et le solaire faisant plus que tripler d’ici 2040 selon le scénario de référence.
Le secteur de l’électricité, dont les émissions polluantes sont déjà faibles au Canada, poursuit son verdissement. D’un peu plus de 2 gigawatts (« GW ») qu’elle était en 2015, la capacité solaire dépasse 8 GW en 2040 selon le scénario de référence. Dans le même intervalle, selon le scénario des avancées technologiques elle passe à 25 GW en raison de la baisse des coûts alors attendue. La progression de la capacité éolienne, quant à elle, va de 11 GW en 2016 à plus de 26 GW en 2040 selon le scénario de référence et à presque 31 MW selon celui des avancées technologiques. Quel que soit le scénario, la capacité des centrales au charbon classiques régresse considérablement, remplacée par une production à partir de ressources renouvelables, de centrales alimentées au gaz naturel ou d’autres également au charbon, mais permettant le captage et le stockage de CO2. D’ici 2040, la production canadienne d’électricité sans émissions polluantes, qui se situe à 80 % en 2016, passe à 82 % selon le scénario de référence et à 86 % selon celui des avancées technologiques.
![Figure R.4 - Pourcentage d’écart selon diverses mesures comparativement au scénario de référence en 2040, scénarios de tarification du carbone élevée et des avancées technologiques](/fr/donnees-analyse/avenir-energetique-canada/archive/2017/images/fges04-fra.jpg)
Quatrième grande conclusion : En dépit de résultats énergétiques différents, la croissance économique est semblable quel que soit le scénario dans Avenir énergétique 2017.
Le produit intérieur brut, qui est une mesure de la vigueur de l’économie, comparativement à ce qui est prévu dans le scénario de référence en 2040, est de 0,2 % inférieur selon le scénario de tarification du carbone élevée et de 0,1 % supérieur selon celui des avancées technologiques. Dans un monde où d’autres nations raffermissent elles aussi leurs politiques climatiques, une tarification du carbone élevée comprime la consommation de combustibles fossiles et influe peu sur la croissance économique.
![Figure R.5 - Consommation d’énergie, tous les scénarios](/fr/donnees-analyse/avenir-energetique-canada/archive/2017/images/fges05-fra.jpg)
Cinquième grande conclusion : Ce sont les tendances politiques et technologiques à venir, tant au pays qu’ailleurs dans le monde, qui dicteront ce à quoi ressemblera l’avenir énergétique durable au Canada.
Dans les scénarios de tarification du carbone élevée et des avancées technologiques, la consommation de combustibles fossiles et les émissions de GES en 2040 sont inférieures à ce qu’elles sont à l’heure actuelle, la part des ressources renouvelables et des combustibles sans émissions polluantes allant en augmentant. Ces scénarios montrent que politiques et technologies sont en mesure de modifier la trajectoire de la consommation d’énergie. L’analyse présentée dans Avenir énergétique 2017 découle de projections quant à l’offre et à la demande futures d’énergie à partir de diverses hypothèses. Elle n’illustre pas la voie à suivre pour l’atteinte de buts précis liés aux changements climatiques. Même si les résultats obtenus laissent entendre que le Canada devra faire davantage pour atteindre ses cibles en matière d’émissions de GES, les scénarios avancés dans Avenir énergétique 2017 ne constituent en rien un plafond infranchissable quand on parle de possibilités de réduction de telles émissions au pays. Les résultats en question servent plutôt à illustrer l’incidence que les politiques climatiques et les technologies peuvent avoir sur la filière énergétique canadienne.
Première grande conclusion - description
Ce graphique compare la consommation annuelle prévue d’énergie dérivée des combustibles fossiles dans les scénarios de référence des rapports Avenir énergétique 2007, 2011, 2013, 2016, 2016 – Mise à jour et 2017. Ces scénarios sont également comparés avec les colonnes affichant la demande historique de 2005 à 2016. Avenir énergétique 2007 présente une courbe ascendante et prévoit une demande de 12 967 PJ en 2030. Lers rapports Avenir énergétique 2011 et 2013 suivent la même tendance, projetant une consommation d’énergie dérivée des combustibles fossiles de 12 935 PJ et de 12 484 PJ en 2035. Les rapports Avenir énergétique 2016 et 2016 – Mise à jour indiquent aussi une augmentation jusqu’en 2040 atteignant en fin de course 12 645 PJ et 11 350 PJ. Avenir énergétique 2017 montre une demande de pointe s’élevant à 10 611 PJ en 2019, suivie d’un recul à 10 429 PJ en 2040.
Deuxième grande conclusion - description
Ce graphique compare l’utilisation d’énergie dérivée des combustibles fossiles dans le scénario de référence, le scénario de tarification du carbone élevée et le scénario des avancées technologiques. Le scénario de référence prend fin en 2040 avec une demande de 10 429 PJ. Le scénario de tarification du carbone élevée prévoit une demande d’énergie dérivée des combustibles fossiles inférieure de 8 % à celle du scénario de référence, établie à 9 599 PJ en 2040. Le scénario des avancées technologiques indique 5 % de moins que le scénario de tarification du carbone élevée avec 9 089 PJ en 2040. Les trois scénarios prévoient une demande de pointe en 2019.
Troisième grande conclusion - description
Ce graphique compare la croissance de la capacité solaire et éolienne entre le scénario de référence et le scénario des avancées technologiques. Les deux scénarios montrent une tendance similaire jusqu’en 2022, après quoi le scénario des avancées technologiques commence à croître plus vite dans le domaine de l’énergie éolienne et solaire. L’énergie solaire atteint 25,49 GW en 2040 dans le scénario des avancées technologiques et 8,57 GW dans le scénario de référence. L’énergie éolienne atteint 30,79 GW en 2040 dans le scénario des avancées technologiques, et 26,60 GW dans le scénario de référence.
Quatrième grande conclusion - description
Ce graphique compare la différence relative entre les scénarios de tarification du carbone élevée et des avancées technologiques par rapport au scénario de référence pour divers paramètres jusqu’en 2040. Les hypothèses de prix de l’énergie, qui reposent sur le prix du pétrole brut Brent, sont les suivantes : 80 $/baril dans le scénario de référence, 75 $/baril dans le scénario de tarification du carbone élevée et 65 $/baril dans le scénario des avancées technologiques en 2040. Le prix du gaz naturel au carrefour Henry devrait être de 4,30 $/MBTU dans tous les scénarios. Comparativement au scénario de référence, le PIB du scénario de tarification du carbone élevée devrait être inférieur de 0,2 %, et celui du scénario des avancées technologiques, supérieur de 0,1 %. Comparativement au scénario de référence, l’utilisation d’énergie totale dans le scénario de tarification du carbone élevée devrait être inférieure de 6 %, et celle du scénario des avancées technologiques, inférieure de 9 %. Comparativement au scénario de référence, l’utilisation d’énergie dérivée des combustibles fossiles dans le scénario de tarification du carbone élevée devrait être inférieure de 8 %, et celle du scénario des avancées technologiques, inférieure de 13 %. Comparativement au scénario de référence, la production de pétrole brut dans le scénario de tarification du carbone élevée devrait être inférieure de 9 %, et celle du scénario des avancées technologiques, inférieure de 11 %. Comparativement au scénario de référence, la production de gaz naturel dans le scénario de tarification du carbone élevée devrait être inférieure de 10 %, et celle du scénario des avancées technologiques, inférieure de 13 %. Comparativement au scénario de référence, la production totale d’électricité dans le scénario de tarification du carbone élevée devrait être inférieure de 1 %, et celle du scénario des avancées technologiques, supérieure de 2 %. Comparativement au scénario de référence, la production d’électricité renouvelable dans le scénario de tarification du carbone élevée devrait rester inchangée, et celle du scénario des avancées technologiques devrait être supérieure de 8 %.
Cinquième grande conclusion - description
Ce graphique illustre les changements dans l’utilisation d’énergie dérivée des combustibles fossiles, d’énergie nucléaire et d’énergie renouvelable entre 2015 et 2040 pour chaque scénario d’Avenir énergétique 2017. En 2015, l’utilisation d’énergie dérivée des combustibles fossiles était de 9 818 PJ. Vers 2040, l’utilisation d’énergie s’élève à 10 429 PJ dans le scénario de référence, 9 599 PJ dans le scénario de tarification du carbone élevée et 3 868 PJ dans le scénario des avancées technologiques. En 2015, l’utilisation d’énergie renouvelable et nucléaire totalise 3 497 PJ. Vers 2040, l’utilisation d’énergie s’élève à 3 740 PJ dans le scénario de référence, 3 741 PJ dans le scénario de tarification du carbone élevée et 3 868 PJ dans le scénario des avancées technologiques.
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