Aperçu du marché : Électricité canadienne admissible dans le cadre du plan américain pour une énergie propre

Date de diffusion : 2015-08-20

Selon la version définitive du plan pour une énergie propre (le Plan) publié par l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis le 3 août 2015, l’importation d’électricité canadienne compte parmi les choix qui s’offrent aux États américains pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Aux termes du Plan, les États peuvent comptabiliser les importations d’énergie provenant de sources non polluantes en vue d’atteindre les cibles fixées, pourvu que ces sources aient été mises en valeur après 2012Note de bas de page 1. Cette mesure, en phase avec l’objectif de l’EPA de laisser une grande marge de manœuvre pour parvenir aux réductions escomptées, est favorable à l’accroissement des échanges d’électricité entre les services publics canadiens et les États américains qui souhaitent réduire leurs émissions de GES dans le secteur électriqueNote de bas de page 2.

Projets hydroélectriques canadiens proposés et cibles de réduction des émissions des États américains d’ici 2030 (en pourcentages)


Sources et description de la figure

Sources : EPA [anglais seulement] ainsi que sites Web et plans de services publics provinciaux, ONÉ

Description : La carte montre les cibles exprimées en pourcentages de réduction des émissions (l’écart relatif entre les émissions de 2012 et les objectifs d’émissions en 2030) de 47 États américains et l’emplacement de neuf projets hydroélectriques canadiens d’envergure (en construction ou à l’étude).

L’EPA a présenté des cibles précises pour 47 États [anglais seulement]Note de bas de page 3 quant aux émissions totales de CO2 à réduire, et sous forme de pourcentage des émissions à réduire produites par des centrales à combustible fossile. Les États peuvent choisir l’un ou l’autre des buts. Les cibles de certains États supposent un effort accru de réduction exprimée en pourcentage par rapport aux taux d’émissions de 2012 [anglais seulement]. Beaucoup de ces États sont situés dans le Midwest et pourraient être particulièrement intéressés à acheter de l’électricité de projets hydroélectriques proposés au Manitoba, ou encore de projets d’énergie solaire ou éolienne en Ontario, par exemple. Une analyse réalisée par le North American Electric Reliability Council [anglais seulement] avance d’ailleurs que les exportations canadiennes vers les États-Unis tripleraient à la suite de l’adoption du Plan, et que la majorité de celles-ci seraient à destination du Midwest.

Certains États du Midwest comptent déjà parmi les plus grands acheteurs d’électricité canadienne (chaque année depuis 2012, plus de 85 % des exportations canadiennes d’électricité ont été achetées par sept États seulement : New York, Vermont, Michigan, Californie, Maine, Minnesota et Dakota du Nord).

Tandis que près des deux tiers de l’électricité canadienne sont d’origine hydroélectrique, presque toutes les exportations (de 96 à 98 % environ) proviennent de quatre provinces qui disposent d’une grande capacité de production hydroélectrique (Québec, Ontario, Manitoba et Colombie-Britannique).Note de bas de page 4 Toutes ces provinces ont de nombreux projets de production d’électricité à émission nulle, notamment des centrales hydroélectriques, éoliennes, solaires et éventuellement nucléaires. Il n’est pas exclu que les exportations supplémentaires visant à réduire les émissions des États américains proviennent de la production excédentaire de projets hydroélectriques, tels que Site C (Colombie-Britannique), Keeyask (Manitoba), La Romaine (Québec) ou Muskrat Falls (Labrador).

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