Aperçu du marché : Changements dans le secteur de l’énergie électrique à l’origine d’une moins grande intensité des GES pour la production d’électricité

Date de diffusion : 2016-08-24

Des améliorations technologiques et des émissions de gaz à effet de serre (GES) toujours moindres au chapitre de la production ont été à l’origine d’une diminution de l’intensité de ces gaz (émis par unité d’électricité produite) dans le secteur de l’énergie électrique au Canada. Après avoir atteint un sommet en 2003, l’intensité de GES avait diminué de 38 % en 2014, passant de 240 grammes d’équivalent de dioxyde de carbone (eCO2) par kilowattheure (kWh) à 150. Les émissions totales de GES attribuables à la production d’électricité ont alors elles aussi reculé, dans à peu près la même mesure, passant pour leur part de 110 mégatonnes (MT) à 67 MT tandis que la production d’électricité au Canada demeurait plutôt stable.

Source et description

Source : Environnement et Changement climatique Canada Rapport d’inventaire national

Description : Ce graphique linéaire illustre l’intensité des GES dans le secteur de l’énergie électrique au Canada de 2000 à 2014 en grammes d’eCO2/kWh d’électricité produite. L’intensité des émissions a alors suivi une courbe descendante, passant de 240 grammes d’eCO2/kWh en 2000 à 150 grammes en 2014. Le graphique illustre aussi l’électricité totale produite au Canada pendant la même période, en térawattheures (TWh), qui est pour sa part passée de 539 à 571 TWh.

Le facteur le plus prépondérant à l’égard de cette diminution d’intensité des GES a été l’élimination progressive des centrales au charbon en Ontario, officiellement menée à terme au début de 2014. C’est ainsi que dans cette province, les émissions totales attribuables à la production d’électricité sont passées de 43 à 6 MT. À l’échelle canadienne, le recours au charbon, dont l’intensité des GES est presque le double de celle du gaz naturel [anglais seulement] pour la production d’électricité a régressé de 65 % depuis 2005. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre alors qu’en Alberta, on s’est engagé à une élimination progressive de la production d’électricité provenant de centrales au charbon d’ici 2030 [anglais seulement] pendant qu’en Saskatchewan, l’engagement pris est une cible à hauteur de 50 % pour les énergies renouvelables d'ici 2030.

Les changements technologiques influent eux aussi sur l’intensité des GES, qui s’amenuise toujours plus pour ce qui est de la production des centrales alimentées au gaz naturel en raison d’un recours croissant à la cogénération, qui permet de récupérer la chaleur émanant des turbines à gaz. Les centrales au charbon profitent également d’améliorations technologiques, notamment avec les systèmes de captage et stockage de carbone qui permettent d’emprisonner le CO2 plutôt que de le laisser s’échapper dans l’atmosphère et même parfois de s’en servir à d’autres fins. En outre, les progrès techniques réalisés en matière d’énergies éolienne ou solaire rendent celles-ci plus rentables et efficientes, donc plus utilisées.

Enfin, les initiatives nationales et régionales liées aux changements climatiques ont à leur tour contribué à la régression de l’intensité des GES en favorisant une mise en œuvre accélérée des nouvelles technologies, comme des plans de réduction des émissions. Le Québec, l’Ontario et l’Alberta sont les chefs de file en capacité de production éolienne. Ces provinces ont contribué à une croissance multipliée par 20 de la puissance installée pour cette forme d’énergie au Canada entre 2004 et 2014, alors passée de 444 à 9 699 MW.

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