Aperçu du marché : Les données estimatives sur les déplacements ferroviaires de brut canadien indiquent un sommet en octobre 2015, correspondant plus ou moins au quart de la capacité de chargement totale

Date de diffusion : 2016-02-25

D’après les données de l’OfficeNote de bas de page 1, les exportations canadiennes de pétrole brut par chemin de fer ont atteint en moyenne 125 000 barils par jour au quatrième trimestre de 2015, soit 7 % de plus qu’au troisième trimestre. En 2015, le plus haut volume de brut exporté par chemin de fer a été enregistré en octobre, soit plus de 166 000 barils par jour, avant de diminuer à juste un peu plus de 100 000 barils par jour en novembre et décembre.

Comme l’illustre le graphique ci-dessous, les statistiques publiées par d’autres organisationsNote de bas de page 2 indiquent un sommet semblable au début de l’automne 2015. Il est à noter que les données de Statistique Canada et du Crude Oil Logistics Committee (COLC) comprennent à la fois les exportations et les livraisons intérieures. La différence entre les données de l’Office sur les exportations et les données estimatives pour les livraisons totales a été en moyenne de 53 000 barils par jour en 2015. Cela représente les livraisons intérieuresNote de bas de page 3.

Sources et description

Sources : Office national de l’énergie, EIA, Statistique Canada, Crude Oil Logistics Committee

Description : Le graphique ci-dessus montre les données de l’Office sur les exportations de pétrole par chemin de fer, en plus de ce qui suit : données estimatives de l’EIA sur les importations de brut du Canada par chemin de fer; données estimatives sur la quantité totale de brut canadien transporté par chemin de fer (exportations et déplacements intérieurs) d’après les données publiées par Statistique Canada et le COLC; envois intérieurs estimatifs implicites selon la différence entre les données sur les chargements totaux du COLC et les données de l’Office sur les exportations. Entre le début de 2012 et septembre 2014, le total de chargements ferroviaires de brut est passé d’environ 10 000 barils par jour à approximativement 240 000 barils par jour, tandis que les exportations ont augmenté à environ 180 000 barils par jour. Le volume de brut transporté par chemin de fer a diminué dans la première moitié de 2015 jusqu’aux plus bas niveaux en trois ans vers mai et juin, avant de remonter à un point culminant au début de l’automne 2015. Les envois intérieurs implicites ont augmenté de façon marquée dans la deuxième moitié de 2014 et se sont élevés en moyenne à 53 000 barils par jour entre juillet 2014 et décembre 2015.

*Les données estimatives obtenues à partir de l’information de Statistique Canada et du COLC ont été rajustées par le personnel de l’Office (voir la note en bas de page no 2 ci-dessous).

Selon les données estimatives les plus élevées dans le graphique ci-dessus, le plus haut volume de brut chargé dans les wagons de train au Canada a été de 241 000 barils par jour en septembre 2014. Le rapport sur l’avenir énergétique 2016 de l’Office renferme un scénario de capacité pipelinière limitée pour le pétrole (scénario de capacité limitée), dans lequel les volumes potentiels de brut transporté par chemin de fer sont considérablement plus élevés. Le scénario de capacité limitée suppose l’aménagement d’aucun nouvel oléoduc d’envergure pour exporter le pétrole, obligeant ainsi le transport ferroviaire d’environ 500 000 barils par jour de brut aux fins d’exportation en 2017-2018, et de 1,2 million de barils par jour vers 2040.

On estime la capacité actuelle des installations de chargement ferroviaire de pétrole brut dans l’Ouest canadien à approximativement 1 075 000 barils par jour, comme l’indique le graphique ci-dessous. Cette capacité dépasse nettement les besoins à court terme actuels et projetés.

Sources et description

Sources : Office national de l’énergie, Alberta Energy, sites Web de sociétés

Description : Ce graphique donne de l’information sur la capacité estimative totale de transport ferroviaire de pétrole brut dans l’Ouest canadien, regroupée par exploitant (à noter que certains exploitants ont plusieurs installations de chargement). La capacité estimative totale s’élève à 1,08 million de barils par jour. Les cinq premiers exploitants (Torq, KinderMorgan / Imperial, Cenovus, Gibson et Altex) représentent presque 790 000 barils par jour de cette capacité. Douze autres exploitants ont une capacité combinée de 290 000 barils par jour.

Au cours des dernières années, Canadien National et Chemin de fer Canadien Pacifique ont appliqué des initiatives de désengorgement sur des segments de voie ferrée congestionnés. Ces compagnies ferroviaires ont pu, par le passé, accroître la capacité du réseau pour répondre à la demande de transport de marchandises, et elles continueront vraisemblablement à le faire. Toutefois, l’augmentation rapide de la demande pourrait toujours occasionner des préoccupations comme celles qui ont été exprimées en 2014, quand la hausse marquée du transport ferroviaire de brut a coïncidé avec une récolte record dans les Prairies et les effets opérationnels persistants de la très grande froideur de l’hiver. C’est pourquoi le gouvernement fédéral a garanti le déplacement minimum de 11 000 wagons à grains par semaine [anglais seulement] au moyen d’une ordonnance qui a pris fin en mars 2015.

Finalement, au chapitre de la capacité, une règle visant à renforcer le transport sûr des liquides inflammables par chemin de fer [anglais seulement] a été annoncée conjointement par les gouvernements canadien et américain en mai 2015. Cette règle prévoit un calendrier pour la modernisation des wagons de train existants. Les dates limites pour moderniser les wagons-citernes gainés (le plus souvent utilisés pour expédier du pétrole brut lourd à partir des sables bitumineux) sont mai 2023 ou mai 2025, selon le modèle. Étant donné les taux actuels peu élevés pour la location-bail de wagons, et le préavis de plusieurs années pour la modernisation, la disponibilité des wagons ne semble pas représenter une contrainte aux exportations de brut par chemin de fer.

Date de modification :