Aperçu du marché : Thermopompes de plus en plus présentes
Date de diffusion : 2018-02-21
Les thermopompes, dont la tâche consiste à déplacer de la chaleur d’un endroit à un autre, sont très efficaces. Elles peuvent servir à chauffer ou à rafraîchir l’air qui circule dans des immeubles et sont parfois aussi intégrées à des procédés industriels. Il y en a plus de 700 000 dans le seul secteur résidentiel au Canada et ce nombre augmente sans cesse depuis l’an 2000.
Les thermopompes consomment moins d’énergie que les appareils de chauffage au gaz naturel ou à l’électricité. Même si, en général, elles sont plus coûteuses à l’achat, leur utilisation est habituellement moins dispendieuse. On peut se procurer une thermopompe pour un montant se situant entre 5 000 $ et 16 000 $. Cependant, elle permet de couper jusqu’à 60 % des coûts subséquents comparativement aux plinthes électriques et sa consommation d’énergie peut être jusqu’à 50 % inférieure à celle des appareils de chauffage au gaz naturelNote de bas de page 1.
Dans la grande majorité des cas, au Canada, les thermopompes servent à des fins de chauffage. Elles extraient ainsi la chaleur de l’air ambiant et la relâchent à l’intérieur de la maison pour réchauffer celle ci ou à l’extérieur pour la rafraîchir. Les pompes géothermiques, encore plus efficaces mais moins courantes, extraient la chaleur de la terre en hiver et l’y déversent en été. Le rendement des thermopompes s’est beaucoup amélioré depuis dix ans. Dans les climats froids, il est maintenant possible d’y avoir recours tant que le mercure ne descend pas sous -20 oC, mais normalement, plus la température baisse, plus l’efficacité des thermopompes à l’air diminue. Les pompes géothermiques, elles, risquent de modifier la température du sol, ce qui est également source d’une moins grande efficacité.
Source et description
Source : Ressources naturelles Canada, base de données complète sur la consommation d'énergie - tableau 21
Description : Ce graphique à colonnes empilées illustre le nombre total de thermopompes installées au Canada, selon la province, de 2000 à 2015. Dans le secteur résidentiel, ce nombre a augmenté de façon linéaire au pays, passant de 415 000 en 2000 à environ 732 000 en 2015. C’est en Ontario (337 995) et au Québec (222 740) qu’on retrouvait en 2015 le plus grand nombre de thermopompes, ces deux provinces représentaient alors plus des trois quarts de toutes celles installées en sol canadien. Suivent ensuite la Colombie-Britannique, l’Alberta, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, la Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador, alors que l’Île-du-Prince-Édouard ferme la marche.
Ce sont les marchés qui privilégient le chauffage au mazout ou au moyen de plinthes électriques qui sont surtout friands de thermopompes. Celles-ci sont particulièrement populaires dans les provinces de l’Ontario et du Québec qui, ensemble, en comptent plus de 550 000, soit autour des trois quarts de toutes celles installées au pays.
Dans son scénario des avancées technologiques, le rapport Avenir énergétique du Canada en 2017 – Offre et demande énergétiques à l’horizon 2040 publié par l’Office soumet l’hypothèse que l’électricité sera plus présente pour le chauffage des espaces commerciaux et résidentiels. Ce scénario suppose que les installations de thermopompes atteindront une part de 1 % de tous les appareils de chauffage neufs achetés en 2025, tant au moment de la construction de bâtiments que de leur rénovation. Cette part passe à 30 % en 2040. À des fins de comparaison, le scénario de référence entrevoit que ce pourcentage se limitera à 5 %, tant en 2040 qu’en 2025.
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