ARCHIVÉ – Le rôle du Canada dans le marché mondial du GNL – Analyse des marchés de l’énergie
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Résumé
Le Canada dispose d’une abondance de gaz naturel et en produit beaucoup plus qu’il n’en faut pour répondre à la demande intérieure. Les États-Unis sont depuis longtemps le premier marché d’exportation pour l’excédent de production de gaz naturel du Canada, mais la production croissante de gaz de schiste aux États-Unis a réduit la demande sur ce marché. Par conséquent, les producteurs canadiens (et américains) ont commencé à se tourner vers les marchés outre-mer pour écouler leur produit sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL). Les écarts de prix entre le marché gazier nord-américain et le marché mondial du GNL étaient assez importants pour justifier l’aménagement d’installations et les coûts du transport à grande distance liés au commerce du GNL; toutefois, ces écarts ont diminué.
Un certain nombre de projets de GNL ont été proposés au Canada, sur la côte Ouest et la côte Est. Selon le gouvernement de la Colombie-Britannique, 20 milliards de dollars ont été investis dans le secteur du GNL dans cette province. Néanmoins, le Canada peine à se tailler une place de choix sur les marchés mondiaux du GNL. Aucun projet d’exportation de GNL n’est en chantier au Canada, et un seul projet de petite envergure [anglais seulement] continue d’aller de l’avant.
Aucun des projets envisagés sur la côte Ouest des États-Unis n’est en cours de réalisation, et il est encore possible pour les projets de la côte Ouest canadienne de s’imposer dans la région. Cela dit, les États-Unis sont un joueur actif sur les marchés mondiaux du GNL et comptent de nombreux terminaux d’exportation en exploitation et en construction dans le golfe du Mexique.
Le commerce mondial du GNL est en hausse. L’Asie est la région où la demande augmente le plus rapidement, mais ce sont des projets déjà en chantier en Australie et aux États-Unis qui porteront l’essentiel de la croissance de l’offre à court et à moyen terme. Toutefois, la dynamique changeante des marchés du GNL, y compris le recul des prix et la concurrence féroce, font planer une grande incertitude sur tous les projets de GNL.
Le Canada est arrivé tardivement sur les marchés mondiaux du GNL, et les prochaines années marqueront un point tournant pour le développement de l’industrie canadienne du GNL. Les projets canadiens profitent de certains avantages, notamment l’abondance et le coût d’exploitation relativement faible des sources d’approvisionnement en gaz naturel. De plus, les projets de la côte Ouest canadienne sont plus près des marchés asiatiques que ceux de la côte américaine du golfe du Mexique, et ceux de la côte Est canadienne sont plus près de l’Europe.
Parmi les inconvénients auxquels font face les projets canadiens, on compte les coûts élevés de développement dans les régions éloignées dépourvues d’infrastructures adéquates, où il faut construire de nouveaux gazoducs pour transporter le gaz. Compte tenu de la chute des prix du GNL au cours des dernières années, les marges bénéficiaires s’effritent et justifient de moins en moins d’investir dans ce type de projets exigeant beaucoup de capital. Aussi, compte tenu de la concurrence accrue, il est difficile pour les fournisseurs canadiens de conclure des contrats d’approvisionnement à long terme.
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