Retour à l'accueil

ARCHIVÉ - Scénarios et hypothèses

Cette page Web a été archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.


Aperçu des scénarios

Le rapport Avenir énergétique 2020 propose deux scénarios principaux, qui examinent les résultats possibles pour la filière énergétique canadienne au cours des 30 prochaines années. Il s’agit du scénario de l’évolution (« scénario Évolution ») et du scénario de référence (« scénario de référence »). Ces scénarios comportent des projections de l’offre et la demande d’énergie qui diffèrent selon l’étendue des mesures5 à venir pour réduire les émissions de GES. La différence de postulat entre ces deux scénarios influe sur leurs hypothèses respectives, comme les prix du pétrole brut et les coûts des sources d’énergie renouvelable, facteurs qui orientent les projections de l’offre et de la demande. Dans la section « Vers un bilan zéro » de l’Avenir énergétique 2020, on analyse un plus large éventail de mesures en matière de changement climatique. Cette section ne fournit pas une projection de l’avenir, mais plutôt une analyse de certains des principaux enjeux associés à la transition vers un écosystème carboneutre.

Le scénario principal de l’Avenir énergétique 2020 est le scénario Évolution. Il repose sur l’hypothèse que les mesures visant à réduire l’intensité des GES dans la filière énergétique canadienne se multiplient à un rythme comparable à celui de l’histoire récente, tant au Canada que dans le monde. Cette évolution présuppose une baisse de la demande mondiale de combustibles fossiles et l’adoption plus étendue de technologies à faibles émissions de carbone. En revanche, le scénario de référence table sur un nombre limité de nouvelles mesures pour réduire les GES au-delà des politiques déjà en place, avec en corollaire une demande plus forte de combustibles fossiles et l’adoption moins étendue des technologies à faibles émissions de carbone. En accord avec ces constats, le scénario Évolution suppose que les prix des combustibles fossiles à l’échelle internationale diminuent et que, parallèlement, l’adoption de changements technologiques est plus rapide pendant la période de projection, comparativement au scénario de référence.

Le rapport Avenir énergétique 2020 fait une large place au scénario Évolution, de manière à fournir une analyse détaillée de la transition énergétique en cours vers des technologies et des sources d’énergie à moindre intensité de carbone. Au fil du temps, les filières énergétiques, tant au Canada que dans le monde, ont connu des changements profonds qui se sont déroulés sur de longues périodes. L’exploration d’un scénario supposant que la filière énergétique évolue énormément est utile pour envisager des perspectives qui s’étendent sur 30 ans, soit jusqu’en 2050. L’une des principales particularités du scénario Évolution est que les changements se poursuivent. Quant au scénario de référence, il agit comme point de référence utile pour illustrer une situation dans laquelle on présume que les changements seront moins importants.

La figure A.1 illustre les principales différences entre les deux scénarios et situe la transition présentée dans la section « Vers un bilan zéro ». L’axe vertical est une représentation théorique de l’ampleur des mesures prises en matière de réduction des émissions de GES. L’axe horizontal représente le temps, soit la période de projection commençant en 2020.

Figure A.1 : Schéma conceptuel des scénarios de l’Avenir énergétique 2020 et d’un avenir à zéro émission nette Figure A1 ‐ Schéma conceptuel des scénarios de l’Avenir énergétique 2020 et d’un avenir à zéro émission nette
Description

Cette figure illustre les principales différences entre les deux scénarios et situe la transition présentée dans la section « Vers un bilan zéro ». L’axe vertical est une représentation théorique de l’ampleur des mesures prises en matière de réduction des émissions de GES. L’axe horizontal est une ligne de temps, soit la période de projection commençant en 2020. Avec le temps, les mesures sont de plus en plus nombreuses et, pendant la période de projection, dans le scénario Évolution, cette intensification se poursuit au rythme antérieur. Durant la période de projection, dans le scénario de référence, les mesures continuent au même niveau qu’en 2020. Dans l’analyse du bilan zéro, la cadence s’accélère par rapport aux années passées.

  • Vers un bilan zéro
    Le rythme des mesures de lutte contre les changements climatiques augmente par rapport aux niveaux actuels.

  • Scénario d’une filière énergétique en évolution
    Poursuite de la tendance passée d’intensification des mesures de lutte contre les changements climatiques pendant toute la période de projection. Les politiques et les ententes sont renforcées une fois arrivées à leur terme. Poursuite de la mise au point de technologies à faibles émissions de carbone.

  • Scénario de référence de la filière énergétique
    Les mesures de lutte contre les changements climatiques se limitent aux mesures actuelles. Les développements technologiques sont modestes, généralement limités à ceux existants ou ayant une part de marché.

  • Historique
    Intensification graduelle des mesures de lutte contre les changements climatiques, dont les politiques, la réglementation, la mise en valeur de ressources et le développement de technologies à faibles émissions de carbone

La droite ascendante de la figure A.1 qui couvre la période allant de 2010 à 2020 illustre l’accroissement des mesures prises par les gouvernements, les entreprises et les citoyens en vue de réduire les émissions de GES. Elle montre l’élargissement de la portée et de la vigueur des politiques climatiques des autorités fédérales, provinciales et municipales au cours de cette période. De même, durant la dernière décennie, une foule de technologies contribuant à la réduction des émissions de GES ont fait leur apparition ou ont été améliorées et sont devenues moins coûteuses.

Pendant la période de projection (de 2020 à 2050), le rythme des mesures varie selon les scénarios Évolution et de référence. Contrairement au premier, le second s’en tient aux mesures actuelles jusqu’à la fin de cette période. Ainsi, seules les politiques déjà en place au moment de l’analyse sont prises en compte. Il s’ensuit que les améliorations des technologies déjà établies qui produisent et consomment de l’énergie sont modestes et que la demande mondiale pour les combustibles fossiles est plus forte, et les prix internationaux plus élevés. Le scénario de référence fournit donc une base pour analyser à quoi pourrait ressembler la filière énergétique canadienne si les avancées futures en matière de réduction des émissions de GES sont limitées. Les versions antérieures du rapport Avenir énergétique du Canada depuis l’édition de 2007 comprenaient un scénario de référence. Le cadre sur lequel repose celui du présent rapport est semblable sur le plan conceptuel à celui des versions précédentes.

Le scénario Évolution, de son côté, présente une projection basée sur des progrès constants en vue de réduire l’intensité des GES du secteur énergétique. Il ne s’agit pas d’une voie vers une cible précise de réduction des émissions de GES. Les hypothèses avancées visent à donner une perspective dans laquelle les progrès se poursuivent essentiellement au même rythme que dans l’histoire récente. Il comprend un ensemble de politiques intérieures hypothétiques pour l’avenir sur les changements climatiques pour refléter de plus grandes ambitions en la matière par rapport au scénario de référence. Ces politiques sont décrites plus loin dans la présente section ainsi qu’à l’annexe A. Le scénario Évolution mise aussi un rythme plus rapide des progrès technologiques comparativement au scénario de référence, ainsi que sur des coûts moindres et une plus grande efficacité des technologies émergentes. Enfin, nous dépeignons une demande mondiale de combustibles fossiles plus faible, soutenue par une baisse des prix mondiaux du pétrole brut et du gaz naturel par rapport au scénario de référence.

Il est difficile de prédire quelles politiques les gouvernements mettront en place dans les années à venir. Les futures politiques canadiennes composant le scénario Évolution sont entièrement hypothétiques et ne constituent ni une recommandation, ni une prédiction, ni une évaluation de celles que les gouvernements pourraient choisir d’adopter éventuellement.

Ensemble, le scénario Évolution et le scénario de référence proposent tout un éventail d’issues possibles pour la filière énergétique du Canada au cours des 30 prochaines années. Comme il est mentionné dans la section « Résultats », aucun de ces scénarios ne décrit les réductions importantes de la consommation de combustibles fossiles qui seraient nécessaires pour atteindre la carboneutralité en 2050. Pour arriver à ce résultat, les éléments politiques et technologiques devront s’accélérer par rapport au rythme des dernières années. Pour s’imaginer à quoi pourrait ressembler un tel avenir, le présent rapport analyse trois composantes précises de la filière énergétique canadienne pour donner une idée du portrait possible de celle-ci dans un contexte de zéro émissions nettes en 2050. La section « Vers un bilan zéro » décrit les hypothèses, les tendances et les incertitudes propres à ces composantes.

Haut de la page

Hypothèses du scénario Évolution et du scénario de référence

Les scénarios prévisionnels de l’Avenir énergétique 2020 reposent sur une série d’hypothèses quant aux tendances futures, lesquelles sont nécessaires aux fins des projections à long terme. Ces hypothèses ont trait aux politiques et aux règlements canadiens sur les changements climatiques, au rythme de l’évolution des technologies, aux marchés pétrolier et gazier (tant intérieurs qu’étrangers), aux grands projets d’infrastructure énergétique et aux coûts futurs de la nouvelle capacité de production d’électricité. De plus amples renseignements sur les diverses hypothèses avancées pour chacun des scénarios sont fournis ci-après.

Scénarios de l’Avenir énergétique dans le contexte de l’information sur l’énergie au Canada

Les scénarios examinés dans l’Avenir énergétique 2020 offrent une perspective générale de l’avenir de la filière énergétique du Canada.

Cette analyse est complémentaire à d’autres travaux importants visant à comprendre les tendances futures possibles en matière d’énergie. Les projections d’Environnement et Changement climatique Canada (« ECCC ») sur les émissions de GES rendent compte de l’incidence des initiatives stratégiques actuelles et prévues sur les perspectives du Canada en ce qui concerne les émissions.

Diverses publications d’universitaires et d’institutions explorent des voies devant permettre d’atteindre les objectifs climatiques annoncés. Le Projet Trottier pour l’avenir énergétique (en anglais) et le Deep Decarbonization Pathways Project sont du nombre. De nombreuses études, menées par des groupes au sein de l’industrie, des chercheurs, des universitaires et des institutions, abordent des aspects ciblés du paysage énergétique du Canada. À ces études s’ajoutent plusieurs initiatives, comme le Stanford Energy Modeling Forum et l’Initiative de modélisation énergétique du Canada, qui réunissent des modélisateurs de l’énergie qui se penchent sur une foule d’enjeux énergétiques futurs.

Avenir énergétique 2020 : une amorce de dialogue

On notera que les projections contenues dans l’Avenir énergétique 2020 se veulent le point de départ d’un dialogue sur l’avenir énergétique du Canada, et non une prédiction de la Régie au sujet d’événements qui surviendront dans les années à venir. Les projections sont fondées sur des hypothèses qui permettent une analyse des divers résultats possibles. Les hypothèses formulées au sujet de l’infrastructure énergétique actuelle ou future, de l’évolution des marchés énergétiques ou des politiques sur les changements climatiques sont théoriques et n’ont aucune incidence sur une quelconque instance de réglementation, en cours ou à venir, de la Régie.

Les imprévus sont presque inévitables pendant la période de projection, qu’ils dérivent d’événements géopolitiques ou de percées technologiques. Par ailleurs, de nouvelles informations deviendront disponibles, et les tendances, les politiques et les technologies évolueront. Le présent rapport ne constitue pas une analyse d’impact officielle ou définitive d’une politique publique donnée et il ne vise pas à montrer la manière d’atteindre des buts particuliers, comme les objectifs climatiques du Canada.

  • Politiques climatiques au Canada

    Évolution : Nous tablons sur un ensemble de politiques intérieures hypothétiques pour l’avenir qui tiennent compte de plus grandes ambitions par rapport au scénario de référence.

    Référence : Nous supposons que les politiques en place à l’été 2020 se poursuivront. Nous incluons aussi diverses hypothèses simplificatrices afin de tenir compte des régimes de tarification du carbone.

  • Avancées technologiques

    Évolution : Nous posons comme hypothèses que les coûts des technologies visant à réduire l’intensité des GES de la filière énergétique diminueront et que ces technologies seront plus efficaces. Au nombre des technologies établies, on compte les énergies éolienne et solaire, ainsi que certaines technologies émergentes dont l’adoption à grande échelle est limitée aujourd’hui.

    Référence : Nous supposons que les améliorations dans les technologies en place seront modestes et qu’aucune technologie émergente ne sera adoptée.

  • Infrastructure et marchés

    Dans les deux scénarios, les hypothèses relatives à l’infrastructure pour le pétrole brut sont fondées sur trois projets déjà annoncés, et approuvés par le gouvernement fédéral, et sur leur achèvement à court terme. La présente analyse ne constitue pas une prédiction ou encore un appui à un projet particulier. Elle repose sur des hypothèses avancées aux fins d’analyse. En ce qui concerne le gaz naturel, les deux scénarios supposent que l’infrastructure gazière sera suffisante pour prévenir d’importants écarts de prix entre l’Ouest canadien et le carrefour Henry. Les deux scénarios misent sur une augmentation graduelle des exportations de GNL. Ces dernières sont plus élevées dans le scénario de référence que dans le scénario Évolution. Compte tenu des projections liées à la production et à la consommation, nous supposons qu’il existe des marchés d’exportation d’énergie aux prix envisagés.

  • Prix de l’énergie

    Les hypothèses relatives aux prix du pétrole brut et du gaz naturel sont fondées sur un consensus d’autres organismes prévisionnels, ainsi que sur une analyse de la Régie. Les prix sont plus bas dans le scénario Évolution que dans le scénario de référence en raison de la demande mondiale de combustibles fossiles plus faible dans le premier, qui mise sur des mesures plus étendues pour réduire les émissions de GES et des changements technologiques plus rapides.

  • Buts et cibles

    Nous ne modélisons pas de façon explicite le climat et les autres buts et cibles s’y rattachant dans l’un ou l’autre des scénarios.

  • Reprise après la COVID-19

    Évolution : Nous supposons que les principaux effets de la pandémie de la COVID-19 se feront sentir en 2020 et qu’il y aura une reprise économique graduelle au cours des deux ou trois prochaines années. La réduction des déplacements, influencée par la poursuite du télétravail et l’efficacité et le recours accrus aux communications numériques, continuent d’exercer une pression à la baisse sur la demande de pétrole et les prix durant la reprise. Ces tendances finissent par rejoindre les grands axes du scénario Évolution, en l’occurrence les progrès continus dans les technologies énergétiques à faibles émissions de carbone et l’élargissement des politiques climatiques.

    Référence : Nous supposons qu’il y aura une reprise économique graduelle à court terme et que la croissance économique et les marchés de l’énergie reviendront à la normale pré-pandémique d’ici 2025.

Haut de la page

Politique climatique au Canada

Le scénario Évolution part des politiques climatiques actuellement en place au Canada, puis tire parti du cadre stratégique existant, auquel se greffe un ensemble hypothétique de politiques futures. Ces politiques sont choisies en fonction des ambitions croissantes en matière de réduction des émissions de GES et concordent généralement avec les grandes tendances des progrès passés. En revanche, le scénario de référence ne retient que les politiques qui sont déjà en place. La présente section décrit celles-ci en détail.

Politiques actuelles :

Le scénario de référence se limite aux politiques actuelles, tandis que le scénario Évolution se sert de ces mêmes politiques comme base pour faire des projections.

La décision d’intégrer ou non une politique à l’analyse a été prise en fonction des critères suivants :

  • la politique a été rendue publique avant le 1er août 2020;

  • la politique est décrite de manière suffisamment détaillée pour en permettre la modélisation6;

  • les objectifs et les cibles, notamment à la suite d’engagements pris par le Canada sur la scène internationale en matière de changements climatiques, ne sont pas explicitement modélisés, mais les politiques annoncées qui sont en place et qui visent l’atteinte de telles cibles sont incluses dans la modélisation et l’analyse.

Tableau A.1 : Aperçu des hypothèses relatives aux politiques canadiennes

Principales hypothèses de politiques actuelles

Les politiques actuelles constituent la base des hypothèses dans le scénario Évolution. Le scénario de référence se limite aux politiques actuelles

Principales hypothèses de politiques futures

Les hypothèses de politiques futures supposent des augmentations hypothétiques de la vigueur des politiques. Elles forment uniquement le scénario Évolution.

Tarification du carbone

Régimes provinciaux et territoriaux de tarification du carbone actuel et filet de sécurité fédéral sur la tarification du carbone.

Hausse du coût des émissions de carbone

  • Les prix du carbone continuent d’augmenter après 2022, pour atteindre 125 $ en dollars constants de 2019 en 2050.
  • Les crédits accordés aux grands émetteurs diminuent progressivement durant la période de projection.

Élimination progressive du charbon

Les centrales classiques alimentées au charbon cessent graduellement de produire de l’électricité d’ici 2030.

Réduction de l’intensité des émissions des utilisations finales

  • Renforcement graduel de la réglementation sur l’efficacité énergétique : dans l’ensemble de l’économie, y compris l’adoption de codes du bâtiment nets zéro et le resserrement des normes pour les appareils ménagers et l’efficacité des véhicules légers.
  • Norme sur les combustibles à faible teneur en carbone/combustibles propres : L’intensité moyenne des émissions des combustibles diminue graduellement pendant la période de projection grâce à l’utilisation accrue des énergies renouvelables, au remplacement de combustibles pour utilisation finale et à la réduction des émissions en amont.
  • Mandat des VZE : Des exigences relatives aux ventes de VZE neufs sont introduites graduellement ou renforcées durant la période à l’étude

Efficacité énergétique

Règlements actuellement en vigueur, dont des normes sur les appareils ménagers, des codes du bâtiment et des normes sur les véhicules.

Véhicules électriques

Politiques et initiatives provinciales, comme celles de la Colombie-Britannique et du Québec, et programmes fédéraux de remises et d’infrastructure.

Soutien accordé aux technologies et aux infrastructures énergétiques propres

Les politiques continuent de favoriser la mise au point de nouvelles technologies et le développement de l’infrastructure clé pour le transport d’électricité, le captage et le stockage de carbone et la recharge de véhicules électriques.

Énergie renouvelable

Exigences actuelles concernant la production d’électricité renouvelable et le mélange d’éthanol, de biodiesel et de gaz naturel renouvelable.

Futures politiques :

Le scénario Évolution ajoute aux politiques déjà en place un ensemble hypothétique de politiques futures qui tiennent compte de plusieurs facteurs :

  • Les politiques annoncées qui en sont en cours d’élaboration (comme celles faisant partie des scénarios « avec mesures supplémentaires » d’ECCC ) sur les GES sont modélisées dans la mesure du possible. En général, leur inclusion exige que l’on ait recours à des hypothèses simplificatrices, car les règlements définitifs ne sont pas disponibles.

  • Certaines politiques, de plus en plus nombreuses, qui sont mises en œuvre par diverses administrations sont étendues à d’autres plus tard dans la période de projection. Par exemple, au cours des dernières années, le Québec et la Colombie-Britannique, ainsi que plusieurs États américains, ont adopté des règlements sur les véhicules zéro émission (« VZE »). Le scénario Évolution suppose que de tels règlements hypothétiques établissant un nombre minimal de ces véhicules seront adoptés dans toutes les provinces canadiennes.

  • Certaines politiques hypothétiques sont incluses pour étoffer les cadres stratégiques existants. C’est ainsi, comme cela est décrit dans le tableau A.1, que l’on inclut une tarification hypothétique du carbone qui augmente de façon constante au fil du temps dans le scénario Évolution et qui s’ajoute au filet de sécurité fédéral sur la tarification du carbone.

Le tableau A.1 décrit des initiatives stratégiques particulières. La figure A.2 compare le filet de sécurité fédéral sur la tarification du carbone au coût croissant de la pollution par le carbone dans le scénario Évolution. Le lecteur trouvera plus de détails sur les politiques à l’annexe A.

Figure A.2: Tableau du système de filet de sécurité fédéral pour la tarification du carbone7 actuel et scénario Évolution – Tarification du carbone à l’échelle de l’économie Figure A2 – Tableau du système de filet de sécurité fédéral pour la tarification du carbone actuel et scénario Évolution – Tarification du carbone à l’échelle de l’économie
Description

Cette figure compare le filet de sécurité fédéral sur la tarification du carbone au coût croissant de la pollution par le carbone dans le scénario Évolution, en dollars canadiens de 2019 la tonne. On observe que le prix du filet de sécurité fédéral augmente jusqu’en 2022, où il est fixé à 50 $ CAN la tonne; une fois rajusté en fonction de l’inflation, dans ce graphique, il diminue de façon constante pour s’établir à 25 $ CAN de 2019 la tonne en 2050. L’augmentation du coût de la pollution par le carbone dans le scénario Évolution, exprimée en dollars canadiens de 2019 la tonne, passe à 60 $ en 2030, à 75 $ en 2040 et à 125 $ en 2050.

Haut de la page

Avancées technologiques

Les avancées technologiques peuvent avoir une grande incidence sur la filière énergétique. Il existe un lien étroit entre les politiques et le rythme des avancées technologiques. Les cadres stratégiques jouent un rôle déterminant dans l’innovation technologique et l’adoption accrue des technologies de réduction des GES. Au cours de la dernière décennie, les percées technologiques ont donné accès à des ressources en combustibles fossiles non classiques jusque-là inaccessibles, et permis de réduire considérablement le coût des technologies, comme l’éolien, le solaire et les batteries. Le scénario Évolution table sur des progrès technologiques considérables au cours de la deuxième moitié de la période de projection, dont l’adoption de nombreuses technologies prometteuses qui sont encore aux premiers stades de la commercialisation actuellement. En contrepartie, le scénario de référence suppose que les avancées technologiques seront modérées, notamment des gains en efficacité énergétique et une réduction des coûts liés aux technologies bien implantées.

Technologies émergentes comprises dans le scénario Évolution

Le scénario Évolution suppose une pénétration des nouvelles technologies pendant la période de projection de 30 ans. La liste qui suit fait état de plusieurs hypothèses au sujet de l’adoption de technologies encore plutôt limitées, mais qui pourraient avoir des incidences importantes à l’avenir. Le rythme des progrès technologiques et son interaction avec les politiques, les marchés et la dynamique sociale constituent de grandes incertitudes. L’adoption de ces technologies et d’autres, émergentes, pourrait être plus rapide ou plus lente que ce qui est envisagé dans le scénario Évolution :

  • Stockage à grande échelle dans des batteries : Environ 3 GW d’ici 2050.

  • Extraction des sables bitumineux par solvant : Nouveaux projets et agrandissements de projets après 2025 utilisant des techniques d’extraction par solvant.

  • Numérisation et couplage sectoriel : Augmentation du nombre de véhicules électriques et électrification des bâtiments.

  • Utilisation d’hydrogène à faible teneur en carbone pour le transport de marchandises et les applications industrielles : Adoption graduelle durant la deuxième moitié de la période de projection, à des degrés divers selon le secteur et la province. Le transport de marchandises recourant à l’hydrogène répond à 2 % des besoins de transport par camion en 2040 et à 12 % en 2050, surtout des camions à gros tonnage.

  • Électrification du transport de marchandises : Les camions électriques répondent à 3 % des besoins en transport par camions de marchandises en 2040 et à 14 % en 2050, principalement dans les secteurs des camions légers et moyens.

  • Captage et stockage du carbone : Une tranche supplémentaire de 15 mégatonnes (« Mt ») par année est captée en 2040, et 30 Mt par année en 2050, qui s’ajoutent aux projets existants.

  • Petits réacteurs modulaires : Ajout de quelques petits projets pilotes de 2035 à 2040, dont la capacité installée augmente dans les années 2040 pour atteindre 500 MW en 2050.

Haut de la page

Marchés et infrastructures du pétrole brut et du gaz naturel

Les prix mondiaux du pétrole brut et du gaz naturel constituent des éléments de première importance pour la filière énergétique canadienne et ils varient en fonction de facteurs liés à l’offre et à la demande internationales. Les prix de référence du pétrole brut et du gaz naturel au Canada (comme le Western Canada Select (« WCS ») pour le pétrole brut lourd et le Nova Inventory Transfer (« NIT ») pour le gaz naturel) sont influencés par les tendances internationales, mais ils sont aussi soumis à des facteurs locaux, notamment la qualité du brut local et les contraintes liées à la capacité pipelinière d’exportation8.

La pandémie de la COVID-19 joue un rôle clé dans la dynamique actuelle du marché énergétique, en particulier pour le pétrole brut. La figure A.3 illustre les hypothèses avancées dans l’Avenir énergétique 2020 pour le Brent, principal prix de référence mondial du pétrole brut, dans le scénario Évolution et le scénario de référence. Les prix ont périclité au début de 2020 en raison de la baisse de la demande de carburants de transport consécutive à la pandémie de la COVID-19. Dans les deux scénarios, on suppose qu’ils se raffermissent graduellement au cours des prochaines années. Selon le scénario Évolution, la hausse est limitée, car les changements comportementaux et technologiques résultant de la pandémie (moins de déplacements à l’étranger et plus de travail à distance) continuent de faire baisser la demande mondiale de pétrole brut. Ces changements maintiennent le marché mondial du pétrole brut concurrentiel, ce qui se traduit par des prix qui se situent près des moyennes récentes. À plus long terme, l’intensification de la lutte mondiale contre les changements climatiques, dont l’une des incidences est de réduire la demande de pétrole brut, exerce une pression à la baisse sur les prix par rapport au scénario de référence. Dans le scénario Évolution, le prix du Brent atteint un sommet de 55 $ US 2019, avant de reculer à 50 $ à la fin de la période de projection. Dans le scénario de référence, les prix du pétrole brut passent à 75 $ US 2019 le baril pendant la plus grande partie de la période de projection. Dans les deux scénarios, le prix du WTI, important prix de référence en Amérique du Nord, s’établit à 4,00 $ US 2019 sous celui du Brent à long terme.

Tableau A.2: Ajouts de capacité de transport de brut annoncés
Canalisation 3 d’Enbridge Keystone XL Agrandissement du réseau de Trans Mountain
Année annoncée pour la mise en service 2019 2023 2022
Première année de service à plein régime 2021 2023 2023
Pleine capacité (kb/j) 370 830 540

Les deux scénarios de l’Avenir énergétique 2020 supposent que le brut lourd de référence se négocie, par rapport au WTI, à un prix d’escompte qui correspond à la moyenne historique. L’écart de prix entre le WTI et le WCS a été fixé à 12,50 $ US 2019 pour la majeure partie de la projection. Les deux scénarios présument qu’une capacité pipelinière supplémentaire sera offerte dans l’Ouest canadien au début des années 2020, selon les dates annoncées pour la mise en service du projet de remplacement de la canalisation 3 d’Enbridge, du projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain et du projet Keystone XL.

Les volumes à transporter et les dates de mise en service de la capacité supplémentaire aux réseaux existants supposés sont ceux annoncés par les exploitants de ces pipelines. Ainsi, les ajouts de capacité et les dates de mise en service des trois pipelines dont fait mention le tableau A.2 dépendront des décisions des exploitants9.

Figure A.3 : Hypothèses de prix du pétrole brut Brent jusqu’en 2050 – Scénarios Évolution et de référence Figure A3 : Hypothèses de prix du pétrole brut Brent jusqu’en 2050 – Scénarios Évolution et de référence
Description

Cette figure illustre des hypothèses de prix du pétrole brut Brent en dollars américains de 2019, de 2015 à 2050, pour les deux scénarios. On observe que le rétablissement est plus rapide à partir de 2020 dans le scénario de référence que dans le scénario Évolution et que le prix se maintient à 75 $ pendant la majeure partie de la période de projection. Selon le scénario Évolution, le prix plafonne autour de 55 $ de 2025 à 2035, puis commence à diminuer graduellement.

La figure A.4 illustre les hypothèses de prix du gaz naturel de l’Avenir énergétique 2020 pour les scénarios Évolution et de référence. L’important prix de référence nord-américain au carrefour Henry recule en 2020, conséquence de la pandémie de la COVID-19, mais dans une moindre mesure que le prix du pétrole. Les prix du gaz naturel provenant du bassin sédimentaire de l’Ouest canadien (« BSOC ») avaient commencé à rebondir à la fin de 2019, et ils demeurent plus élevés que les creux récents enregistrés, en dépit du fait que le marché soit bien approvisionné. Dans les deux scénarios prévisionnels, l’hypothèse d’une hausse des prix à long terme équilibre le marché à mesure que la demande de gaz naturel en Amérique du Nord augmente. Au cours de la période de projection, le prix au carrefour Henry devrait progresser graduellement pour atteindre 3,75 $ US 2019 en 2040 selon le scénario Évolution. Dans le scénario de référence, on table sur une hausse plus rapide des prix du gaz naturel, qui s’élèvent à 4,25 $ US 2019 en 2050; cela s’explique par une croissance plus marquée de la demande nord-américaine et des exportations de GNL que dans le scénario Évolution.

Figure A.4 : Hypothèses de prix du gaz naturel au carrefour Henry jusqu’en 2050 – Scénarios Évolution et de référence Figure A4
Description

Cette figure illustre des hypothèses de prix du gaz naturel au carrefour Henry en dollars américains de 2019, de 2015 à 2050, pour les deux scénarios. Dans les deux cas, les prix augmentent graduellement pendant la majeure partie de la période de projection. Dans le scénario Évolution, il atteint 3,75 $/MBTU en 2050, tandis que dans le scénario de référence, il s’élève à 4,25 $/MBTU.

Facteurs ayant actuellement une incidence sur les marchés du pétrole

  • L’offre et la demande de pétrole brut à l’échelle mondiale.

  • Le rythme et l’étendue de la reprise après la COVID-19

  • Le manque de capacité de transport par pipeline et par chemin de fer dans l’Ouest canadien

  • La réglementation gouvernementale

  • Les considérations environnementales, sociales et de gouvernance accrues

Filière énergétique mondiale en évolution

Dans le rapport Avenir énergétique 2020, nous nous intéressons principalement à la filière énergétique du Canada. Toutefois, la dynamique mondiale influe de façon critique sur l’évolution des tendances technologiques et des marchés de l’énergie durant la période de projection. Les hypothèses examinées dans la présente section établissent un lien avec ce contexte mondial, en particulier en ce qui a trait aux hypothèses relatives aux prix de référence et aux coûts des technologies. Le scénario Évolution se penche sur l’incidence de la poursuite de la tendance historique d’intensification des mesures prises à l’échelle mondiale en matière de changement climatique.

Par conséquent, étant donné que l’évolution des politiques et des technologies sur la scène internationale mondiale freinera la demande de combustibles fossiles, nous supposons que les prix de référence du pétrole brut et du gaz naturel seront plus bas dans le scénario Évolution. De même, en misant sur une adoption plus étendue dans le monde de technologies émergentes, comme les véhicules électriques, le stockage dans des batteries et la production d’électricité au moyen de sources d’énergie renouvelable, nous supposons qu’il y a une diminution constante des coûts de ces technologies.

L’Avenir énergétique 2020 pose comme hypothèse que l’écart entre les prix du gaz naturel dans l’Ouest canadien et aux États-Unis rétrécit à court terme, ce qui est conforme à la hausse récente enregistrée au carrefour NIT. Plusieurs projets ont récemment été mis en service, et d’autres agrandissements sont prévus pour le réseau de NOVA Gas Transmission Ltd. (« NGTL ») et le pipeline BC Pipeline (en anglais) d’Enbridge. À long terme, l’écart de prix entre le carrefour Henry et le carrefour NIT reste autour de 0,90 $ US/million de BTU (« MBTU »), en dollars de 2019.

Les projections du présent rapport reposent sur les volumes d’exportation de GNL du Canada indiqués à la figure A.5. Ces volumes comprennent la phase 1 du projet de LNG Canada, qui a fait l’objet d’une décision d’investissement finale et qui est en construction. Ils comprennent aussi une hypothèse de volumes supplémentaires, sans pour autant compter sur un projet en particulier. Le scénario de référence suppose que les exportations de GNL seront plus élevées que celles prévues dans le scénario Évolution à partir de 2039. La mise en valeur future du projet GNL est incertaine et pourrait être bien différente de ces hypothèses. Dans les deux scénarios, on présume que 75 % de la charge d’alimentation de GNL proviendra de la production de gaz naturel devant alimenter les installations de liquéfaction.

Figure A.5 : Hypothèses des volumes d’exportation de GNL canadien jusqu’en 2050 – Scénarios Évolution et de référence Figure A5 : Hypothèses des volumes d’exportation de GNL canadien jusqu’en 2050 – Scénarios Évolution et de référence
Description

Cette figure montre des hypothèses de volumes d’exportation de GNL pour les deux scénarios, de 2020 à 2050, exprimés en Gpi3/j. Dans les deux scénarios, les exportations atteignent 3,7 Gpi3/j au milieu des années 2030. Durant la deuxième moitié de la période de projection, ces exportations, selon le scénario Évolution, passent à 4,9 Gpi3/j, tandis que celles dans le scénario de référence s’élèvent à 7,1 Gpi3/j.

Facteurs ayant actuellement une incidence sur les marchés du gaz naturel

  • L’accroissement de la production nord-américaine.

  • Les exportations de GNL des États-Unis

  • La capacité pipelinière dans le BSOC et la capacité d’exportation

  • La demande de gaz naturel et de condensats pour l’exploitation des sables bitumineux

  • Les exportations potentielles de GNL et de gaz de pétrole liquéfié, ou GPL, du Canada

  • Les considérations environnementales, sociales et de gouvernance accrues

Haut de la page

Électricité

L’analyse présentée dans l’Avenir énergétique 2020 tient compte des attentes actuelles des exploitants de services publics et de réseaux au sujet des futurs projets d’électricité dans leur région respective, particulièrement des grands projets prévus. Elle tient également compte d’hypothèses sur les coûts pour accroître la capacité de production d’électricité à l’avenir. Le tableau A.2 présente les hypothèses sur les coûts de production d’électricité au moyen de gaz naturel, d’énergie solaire et d’énergie éolienne et indique les facteurs de charge. Les calendriers et les plans actuels des services publics, des sociétés et des exploitants de réseaux constituent le principal fondement du moment et de l’ampleur des autres formes de production ajoutées durant la période de projection (comme la modernisation de centrales hydroélectriques et nucléaires).

Comme il en a été question plus haut dans la présente section, les coûts de production de l’énergie éolienne et de l’énergie solaire et d’autres technologies émergentes sont moins élevés dans le scénario Évolution que dans le scénario de référence. Cela repose sur une transition plus marquée à l’échelle mondiale vers ces technologies à faibles émissions de carbone, et des progrès et des gains d’efficacité qui continuent de réduire leurs coûts et d’améliorer leur rendement.

La figure A.6 indique les coûts moyens actualisés hypothétiques des installations éoliennes sur terre et solaires à grande échelle pour le scénario Évolution et de référence. Ces coûts comprennent les coûts pendant toute la vie utile du projet (fonctionnement, combustible, financement, investissement, etc.), en fonction de certaines hypothèses au sujet du facteur de charge et de la vie utile. La fourchette de valeurs indiquées pour l’éolien et le solaire montre la variabilité et l’importance des autres facteurs pour déterminer le coût final de production au moyen de la ressource.

Tableau A.3: Hypothèses relatives au coût de l’électricité produite à partir de gaz naturel, de l’énergie éolienne sur la terre ferme et d’énergie solaire à grande échelle à l’horizon 2050, scénarios Évolution et de référence
Coût en capital (en $ US 2019 le kilowatt, ou $ US 2019/kW) Coûts d’exploitation et d’entretien fixes (en $ US 2019/kW) Coûts d’exploitation et d’entretien variables (en $ US 2019 le mégawattheure, ou $ US 2019/MWh) Facteur de charge (en %) 10
Gaz naturel (cycle combiné) 1 100 à 1 450 16 4 70
Gaz naturel (centrale de pointe) 800 à 1 100 14 4 20
Énergie éolienne (2020) 1 036 20 à 45 0 35 à 50
Énergie solaire (2020) 1 131 16 à 20 0 10 à 20
Scénario Évolution
Énergie éolienne
(2030)
877 20-45 0 35-50
Énergie éolienne (2040) 705 20 à 45 0 35 à 50
Énergie éolienne
(2050)
562 20 à 45 0 35 à 50
Énergie solaire (2030) 765 16 à 20 0 10 à 20
Énergie solaire (2040) 491 16 à 20 0 10 à 20
Énergie solaire (2050) 313 16 à 20 0 10 à 20
Scénario de référence
Énergie éolienne (2030) 1 020 20 à 45 0 35 à 50
Énergie éolienne (2040) 998 20 à 45 0 35 à 50
Énergie éolienne (2050) 936 20 à 45 0 35 à 50
Énergie solaire (2030) 887 16 à 20 0 10 à 20
Énergie solaire (2040) 650 16 à 20 0 10 à 20
Énergie solaire (2050) 470 16 à 20 0 10 à 20
Figure A.6 : Hypothèses des coûts en capital et actualisés11 -
Éolien et solaire jusqu’en 2050 – Scénario Évolution
Figure A6 Hypothèses des coûts en capital et actualisés -<br> Éolien et solaire jusqu’en 2050 – Scénario Évolution
Figure A.6 : Hypothèses des coûts en capital et actualisés11 -
Éolien et solaire jusqu’en 2050 – Scénario Évolution
Figure A6 Hypothèses des coûts en capital et actualisés -<br> Éolien et solaire jusqu’en 2050 – Scénario Évolution
Description

Ce graphique montre les fourchettes des coûts en capital et des coûts actualisés de 2017 à 2050 en ce qui concerne la production d’électricité au moyen des énergies solaire et éolienne. En 2019, les coûts en capital moyens associés à la production d’électricité au moyen des énergies solaire et éolienne se situaient respectivement à 1 113 et à 1 236 $ US de 2019 le kilowattheure. En 2050, ces coûts tombent en moyenne à 563 et 313 $ US de 2019/kW.

En 2019, les coûts actualisés liés à la production d’électricité au moyen des énergies solaire et éolienne se chiffraient respectivement à 32 $ US de 2019/MWh et à 61 $ US de 2019/MWh. En 2050, ces coûts reculent pour s’établir à 29 $ US de 2019/MWh et à 60 $ US de 2019/MWh.

Facteurs ayant actuellement une incidence sur les marchés de l’électricité

  • La croissance modérée de la demande d’électricité au Canada et aux États-Unis.

  • Le rythme et la nature de la reprise après la COVID-19 et l’incidence sur la demande d’électricité

  • Le prix de l’électricité sur les marchés d’exportation

  • Les politiques climatiques des administrations fédérale et régionales, telles que l’élimination des centrales au charbon et les systèmes de tarification du carbone

  • La baisse du coût de production d’électricité au moyen d’énergies renouvelables autres qu’hydroélectriques, particulièrement dans le cas des énergies solaire et éolienne

  • L’infrastructure vieillissante et la dépendance au diesel des collectivités éloignées

Haut de la page
  • [5] “Dans ce contexte, les « mesures » sont orientées par l’accroissement des politiques, tout en tenant compte des décisions d’ordre comportemental des consommateurs et des entreprises.
  • [6] Par exemple, la norme sur les combustibles propres a fait l’objet d’une annonce, mais elle n’est pas incluse puisque le règlement à ce sujet est en cours de rédaction.
  • [7] À titre indicatif seulement. Dans l’analyse de l’Avenir énergétique 2020, les prix du carbone sont modélisés en fonction des régimes provinciaux et territoriaux, dont beaucoup diffèrent du système de filet de sécurité fédéral. Le prix de ce dernier comprend la majoration annoncée à 50 $/tonne d’ici 2022, en termes nominaux. Pour le reste de la période de projection du scénario de référence, ce prix demeure constant, et le prix ajusté en fonction de l’inflation diminue selon le taux d’inflation.
  • [8] Des données complètes sur les hypothèses de prix de référence sont disponibles dans les annexes des données qui accompagnent le présent rapport; elles sont décrites dans la section « Explorer les données liées à l’avenir énergétique ».
  • [9] Dans le cas de Trans Mountain, la partie de la capacité pipelinière qui sert habituellement à transporter des produits pétroliers raffinés, soit 50 kb/j, a été retirée de la capacité disponible. De même, un bloc de 50 kb/j a été supprimé de la capacité future du projet de Trans Mountain.
  • [10] Le facteur de charge est la puissance réelle fournie par une génératrice pendant une période donnée, divisée par la puissance maximale pouvant être atteinte pendant cette période.
  • [11] Les limites de la fourchette indiquée pour les coûts des énergies solaire et éolienne correspondent à plus ou moins 20 % des coûts en capital, afin de tenir compte de la variabilité des diverses estimations des coûts actuels et futurs. Les coûts et les caractéristiques de rendement peuvent varier selon les régions et les périodes. Les limites de la fourchette indiquée pour les coûts actualisés tiennent compte de la variation des coûts en capital illustrée, de la fourchette des autres coûts et des facteurs de charge indiqués dans le tableau A.2, de même que des limites inférieures et supérieures des coûts de financement.

Avis : Le 2 décembre 2020, par souci de clarté, une note a été ajoutée aux figures ES.8 et R.12 du présent PDF.

Date de modification :