L’empreinte carbone des foyers et des entreprises au Canada pourrait diminuer notablement d’ici 2050, selon un rapport conjoint de l’AIE et de l’Office

Communiqué
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Le 29 mai 2019 – Calgary, Alberta – Office national de l’énergie

Un nouveau rapport préparé conjointement par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Office national de l’énergie révèle que les émissions de CO2 des bâtiments au Canada pourraient diminuer de 80 % d’ici 2050 grâce à d’importantes améliorations sur le plan de l’intensité énergétique et à la migration vers des sources d’énergie à faibles émissions de carbone pour remplacer les combustibles fossiles.

Le rapport, intitulé Stratégies de chauffage et de refroidissement pour la transition à l’énergie propre, mise sur des solutions technologiques connues pour élaborer un scénario d’écotechnologie qui explore les effets d’une réduction de l’empreinte carbone des bâtiments au Canada au cours des 30 prochaines années.

Une part importante de la demande énergétique du Canada provient des bâtiments dans lesquels les Canadiens vivent et travaillent, qui comptent pour environ le quart de la consommation totale d’énergie du pays. Le climat diversifié du Canada exerce une influence considérable sur la quantité d’énergie exigée pour le chauffage et le refroidissement qui, combinés, représentent environ 65 % de la consommation d’énergie des bâtiments au Canada.

Dans le scénario d’écotechnologie, le bouquet énergétique et les technologies énergétiques pour les bâtiments en 2050 se distinguent grandement de ceux d’aujourd’hui, et les particularités régionales sont prises en compte. L’électricité continue d’occuper le haut du palier dans les provinces dotées d’une vaste infrastructure hydroélectrique comme le Québec et le Manitoba; néanmoins, on pourrait observe des changements dans ces provinces, comme le remplacement du chauffage par résistance électrique par des pompes à chaleur électrique plus efficaces.

Le recours à la technologie moderne de la biomasse pour le chauffage gagne du terrain au Québec, dans les provinces de l’Atlantique et dans les Prairies. L’Ouest canadien et l’Ontario continuent de consommer du gaz naturel, mais on assiste à un passage graduel à de l’équipement plus efficace comme des pompes thermiques, hybrides et à chaleur électrique.

Tout en prévoyant, dans le scénario d’écotechnologie, des dépenses en immobilisations supplémentaires de quatre à cinq milliards de dollars canadiens par année pour améliorer les bâtiments au moyen de solutions technologiques à faibles émissions de carbone et écoénergétiques, le rapport note que les économies annuelles pourraient être de l’ordre de 24 milliards de dollars canadiens en 2050.

Le personnel de l’Office rend le rapport public et en débat cette semaine dans le cadre du Clean Energy Ministerial (CEM) qui se déroule à Vancouver. Le CEM est un forum mondial de haut niveau visant à promouvoir des politiques et des programmes qui font progresser les technologies liées à l’énergie propre par un partage d’enseignements et de pratiques exemplaires et l’encouragement à migrer vers une économie mondiale basée sur l’énergie propre.

L’Office publie toute une série de documents sur l’offre, la demande et l’infrastructure énergétiques dans le cadre de sa surveillance continue des marchés et de son suivi de l’évolution des besoins énergétiques des Canadiens.

En bref

  • La baisse de la demande d’énergie dans les bâtiments au Canada pourrait atteindre 35 % d’ici 2050 par rapport à 2018, en recourant à des solutions technologiques connues, et ce, sans affecter les services énergétiques.
  • Environ 85 % de la réduction de la demande d’énergie provient du chauffage et de le refroidissement et elle s’opère sans diminuer les services énergétiques dans l’industrie du bâtiment en expansion au Canada.
  • Les nouvelles constructions à haut rendement énergétique et le réaménagement des bâtiments existants pour les rendre plus efficaces sur ce plan pourraient réduire du tiers l’intensité énergétique moyenne pour le chauffage des pièces d’ici 2050.
  • D’ici 2050, les bâtiments à haut rendement énergétique et à consommation énergétique nette zéro deviendront la norme sur le marché, tandis que toutes les autres constructions adoptent les pratiques exemplaires du jour.
  • Le réaménagement des bâtiments existants constitue la pierre angulaire de la réduction de la demande d’énergie pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments. Dans le scénario d’écotechnologie, une proportion d’environ 60 % de la superficie résidentielle actuelle subit un réaménagement profond d’ici 2050.
  • L’intensité énergétique pour le chauffage résidentiel au Canada se situe en moyenne, à l’heure actuelle, entre 75 kilowatts-heure le mètre carré (kWh/m²) pour les constructions récentes et 220 kWh/m², et même plus, pour les bâtiments construits avant 1960.
  • Le secteur résidentiel compte pour près des trois quarts de la superficie disponible, et 60 % de la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation des bâtiments au Canada. On prévoit qu’environ 900 millions m² de superficie résidentielle s’ajouteront d’ici 2050.

Citations

« Les occasions sont nombreuses de réduire la consommation d’énergie et les émissions des bâtiments, aussi bien résidentiels que commerciaux, au Canada en tablant davantage sur des technologies qui existent déjà. Le rapport conjoint de l’AIE et de l’Office présente un scénario dans lequel des progrès considérables peuvent être réalisés d’ici 2050. »
– Jean-Denis Charlebois, économiste en chef de l’Office national de l’énergie

Liens connexes

L’Office national de l’énergie est un organisme fédéral indépendant qui réglemente plusieurs aspects du secteur énergétique au Canada. Il réglemente les pipelines, la mise en valeur des ressources énergétiques et le commerce de l’énergie, dans l’intérêt public canadien en plaçant la sécurité au coeur de ses préoccupations. Pour un complément d’information sur l’Office et son mandat, consultez le site Web de l’Office national de l’énergie.

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